SUR LA ROUTE DU CINÉMA par Dan Albertini
- LE PROCÈS PETRO-CARIBE – Un scénario signé Jean Sénat Fleury 1/4
Nous sommes en 2026, la presse annonce une joute oratoire dont l’équivalent se trouve dans la confrontation. La coupe du monde de football partagée sur l’hémisphère Nord des Amériques est la passion reine à Républik. Cette passion convoquée, les émotions sont soulevées à hauteur de l’assassinat du président JFK, Hollywood s’inquiète. Haollywood délivre sur grand écran sur la route du cinéma, Jean Sénat Fleury répond magistralement à la commande : enquêteur spécial.
Je me permets de situer la scène de Jean Sénat Fleury dans l’histoire. Je l’appelle ‘judge’ lors de nos conversations de ce fait : il a été juge d’instruction dans la vie d’un pays, mais il vit dans un autre où il a brigué pour la magistrature at Law dans cet autre où on l’est par élection, non pas par nomination. Si j’évoque la dramaturgie de Bill Dubuque et de Nick Schenk, alors, on est ‘The judge’ (réalisée par David Dobkin, scénario dramatique de réputation de Golden Globe pour le meilleur acteur et second rôle, avec Robert Downey Jr., Robert Duvall). La conversation va nous conduire sans détour vers un passé récent connu, il nous a retrouvés à partir d’une publication. Vers 2018 le personnage naît : le fonds de la diaspora oblige Jean H. Céant en Jean Sénat Fleury, enquêteur spécial. (H-O, 2018-10-31, Vol.48 (412), p.7). Le livre inédit est né, la critique fictive.
[Le Palais de Justice de Port-au-Prince, un des hauts lieux de l’éloquence et de la culture haïtienne, est envahi par une foule enthousiaste qui veut être témoin du déroulement du procès historique appelé « Procès Petro-Caribe ». Le rythme de la vie dans tout le pays s’est ralenti. Dans les maisons et dans les rues, le seul événement qui tient la conversation et fait la une de la presse est le procès des accusés impliqués dans le dossier Petro-caribe. Ce fameux procès dit « le procès du siècle » relègue à l’arrière-plan tous les faits de l’actualité nationale et internationale].
J’attire l’attention sur le fait de ne pas mélanger la lecture du procès avec celle que je livre en synthèse. Les faits sont du cinéma basé sur l’ouvrage de Judge Fleury, l’appréciation, mienne.
[L’événement dépasse en publicité même l’ouverture de la Coupe du Monde de 2026 aux États-Unis d’Amérique. Un public nombreux envahit l’enceinte du Palais de Justice. L’assistance composée d’hommes de loi, d’étudiants, de journalistes, etc. ne veut rien manquer du déroulement des débats. Dans les quartiers de Port-au-Prince et dans plusieurs villes de province, le gouvernement, en accord avec les municipalités, fait placer des écrans géants à chaque coin de rue pour permettre aux gens de suivre en direct la moindre phase du procès. Cette foule houleuse de plusieurs centaines de milliers de personnes se montre intéressée à connaître les faits].
Judge Fleury poursuit, malgré, de l’école de la magistrature, tel le commentateur de la radio.
[L’affaire est certes d’un intérêt particulier. C’est la première fois que l’on juge équitablement des hauts fonctionnaires de l’État en Haïti pour des actes de corruption. Soixante-quatre personnes inculpées dans la dilapidation des fonds de Petro-caribe, une quinzaine de firmes privées poursuivie pour malversation et blanchiment d’argent dans le dossier, l’affaire dépasse de loin en importance le procès de la Consolidation vieux de 116 ans (1903-1904) lequel, à son époque, avait suscité un immense intérêt].
En fait l’homme dissimulé probablement dans un milieu huppé de la ville où il observe l’avenir, va livrer une plaidoirie de mémoire de conseils d’avocats qui se sont présentés à son tribunal. Qui sait définir le moment Fleury, le moment Magistrat pour les comparer à l’écrivain, est un génie. Auteur de ‘Dessalines Paroles d’outre-tombe’ pour les adresser à ceux qui vont chercher cet homme, empereur de son époque, dans les govis. Il a atteint à mon avis l’estime rigoureuse pour instruire le procès, dans les conditions précitées. Imaginaire du réel, il poursuit le procès.
[Ledit procès s’était déroulé sous le régime du président Nord Alexis. Un arrêté pris le 21 mars 1903 a créé une commission d’enquête administrative et de vérification pour l’examen des différentes opérations effectuées sous les administrations précédentes et pour contrôler les finances publiques désastreuses. Le procès de la Consolidation, malgré la grande publicité qu’on faisait autour à l’époque, est considéré comme un procès raté. Trois des condamnés sont arrivés à la tête de la magistrature de l’État, en l’occurrence; Cincinnatus Leconte en 1911, Tancrède Auguste, en 1912 et Jean Vilbrun Guillaume Sam en 1915].
Je me rappelle du temps où je faisais l’analyse sémantique de la démarche Haollywood. Elle englobait celle de chaque scénario déjà publié, tout en révisant les notes des scénarios elles-mêmes. J’abusais de l’adrénaline à ce point d’oublier les effets…, l’habitude m’est restée. Déjà ancrée auparavant. Il faut comprendre qu’avec Haïti-Observateur à l’époque d’ailleurs je vivais entre Bridgeport et Meriden dans l’état du Connecticut, les amours de ‘la bien-aimée’. J’ai fait mes adieux le 13 avril 2014 pour terminer avec la rédaction d’un ouvrage qui définit ce qui allait se passer, comme dans Fréda Dantor, aujourd’hui. Je suis ici, avec cet œil. Au Procès !
[Le dossier Petro-caribe est le dernier scandale né à partir des actes corrompus et immoraux de fonctionnaires dans le secteur public et privé haïtien. Quatre présidents et six gouvernements sont accusés d’avoir détourné des fonds évalués à 3,8 milliards de dollars américains. Le rapport d’audit de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux administratif portant sur la gestion des fonds Petro-caribe énumère les failles dans l’exécution des projets financés à l’aide de ces fonds; le relèvement des écarts administratifs, des irrégularités et anomalies touchant à la mise en œuvre de ces projets et des activités correspondantes; le relèvement du niveau de conformité, de légalité, de validité, et de sincérité des opérations entreprises dans le cadre des financements; le contrôle et l’indication des fonds débloqués, la sincérité et la réalité des décaissements; l’identification des mécanismes de gestion; les niveaux de responsabilité des gestionnaires des fonds en question. En effet, des fonctionnaires malhonnêtes ont utilisé leur pouvoir, des hommes d’affaires ont utilisé leurs affiliations pour réaliser des détournements de fonds dont le montant total se chiffre à des milliards de dollars].
Arrêtons-nous l’instant d’une pause-conseil puisque nous avons plus d’un conseil d’avocats à la barre, des hommes de barreaux, le sont-ils réellement d’ailleurs, interrogation personnelle sans interférence dans ce procès, mais à la pratique dénoncée de Clamé O Daméus, affaire JJM. Le descendant direct français qui a bénéficié de la rançon de la dette de l’Indépendance, est-il des prémices de ce rapt, cette seconde rançon, de ce crime économique. C’est personnel, j’avoue le pas. Des noms sont en outre mis en cause au procès.
[Les travaux d’audit de la Cour Supérieure des Comptes se sont articulés autour de quatre ans, sur la gestion de projet, le processus d’octroi des contrats, l’exécution des travaux sur la période allant de septembre 2008 à septembre 2018].
Judge Fleury cite ici une partie du corps du délit.
[Parmi les projets analysés : 1) la construction du viaduc Marine Haïtienne; 2) la réhabilitation de la route Borgne-Petit Bourg-de-Borgne; 3) la réhabilitation du tronçon de route Port-de-Paix – Port-Margot; 4) la construction de quinze ponts dans le Nord-Ouest; 5) la construction du viaduc Delmas-Nazon; 6) la réhabilitation de la route Carrefour Dufort-Jacmel; 7) le dragage de la baie de Port-au-Prince et les travaux de réhabilitation de plusieurs rues à Pétion-Ville; 9) le programme Ti Manman chéri; 10) le projet Kore Etidyan; 11) le projet de réhabilitation et de construction d’hôpitaux; 13) le projet de la construction des bâtiments logeant le Parlement, la Cour de cassation, le complexe administratif; 14) le projet de la construction du marché de Carrefour; 15) le projet de construction et de rénovation de plusieurs centres sportifs. Au total, des centaines de projets non exécutés ou mal exécutés à partir des décaissements des fonds de Petro-caribe].
C’est de là que j’avais cité Judge Fleury dans un article évoqué au début, que nous avons trouvé dans les références de recherches scientifiques de plusieurs bibliothèques universitaires de grandes réputations : Catalog Hollis de Harvard HOLLIS, Dan Albertini (harvard.edu), Catalog Omni (Queens University), etc., in Jean H Céant, Jean Sénat Fleury comme enquêteur spécial.
[Contrairement pour le procès de la Consolidation et celui des Timbres Audubon, toutes les dispositions sont prises pour mener à bien le dossier].
Je comprends cette précision à la lueur de la notion de la temporalité d’une part, et de l’acte en soi. Partons du jugement par contumace qui suit puisque la rétribution de la peine reste de l’Autorité de la justice puisqu’en l’absence de l’accusé, comme le droit de défense qu’il a refusé par défaut, donc l’action se passe ailleurs aussi et en même temps, nous l’imaginons bien informé afin de ne pas remettre le pied en Républik. Question de temporalité et d’a-localité par la demande d’extradition. Mieux encore, par l’acte en soi puisque le procès a lieu, et la seule façon de battre le procès est d’aller en appel. Si par l’absurde l’appel valide le procès en soi, car il doit le reproduire dans les faits pour l’évincer sur un défaut, dans la mémoire éditée de la population qui suit sur ‘grand écran’, le procès restera, mais en écho du premier si l’appel est gagné. En outre, si l’appel est perdu, Judge Fleury gagne une fois de plus, donc deux fois plus un, pour la cassation en dernier recours. C’est la misère des accusés, en solitaire et en collectif.
[Le jugement par contumace contre l’un des inculpés :]
Dans l’attente du jugement par contumace dans la suite du procès tenu par Judge Fleury, la semaine prochaine, je vous souhaite de bien dormir, car le nerf fatigué fait perdre des procès.
- Merci d’y croire !
LE PROCÈS PETRO-CARIBE – Un scénario signé Jean Sénat Fleury 2/4
Jean Sénat Fleury a travaillé sa poésie qu’il récupère habilement dans la démonstration de cet ouvrage tellement dédié à un cinéma de carrière, qu’il laisse ses traces sur ce parcours ombré de diplômes du curriculum es sciences. Poésie étalon de l’épopée des généraux, elle lui sert de rampe de lancement, jeune poète : «c’était au mois d’avril. De la tour du Palais national, le général-président regarda le peuple dans sa misère. Il n’en fit rien. Il s’en régala». Cet art autre à domicile, poète en résidence, d’où le procès Petro-Caribe qui juge la pensée éphémère. Ciné.
Revenons au domicile du procès où nous sommes en 2026. On va s’empêcher de penser à une forme d’apocalypse de l’apothéose du Yankee. La presse annonce toutefois la coupe du monde de football partagée sur l’hémisphère Nord des Amériques, passion reine à Républik. Illico, une joute oratoire dont l’équivalent se trouve dans la confrontation au procès…Audubon.
[À 10h exactement, la Cour fait son entrée. Au son de la cloche de l’huissier, l’assistance se met debout. Le Doyen du tribunal fait signe au public de s’asseoir, et déclare la première journée de l’audience ouverte. Le ministère public est assuré par Me. Guy Antoine, Commissaire du Gouvernement près du Parquet de Port-au-Prince, secondé par quatre substituts].
En effet, cette grande passion convoquée, les émotions sont réellement soulevées à hauteur de l’assassinat du président JFK pour Hollywood qui s’inquiète de l’image laissée en 2024, vous en savez sur le pas, j’épargne l’intrigue brève. L’hebdomadaire H-O m’a donné ‘carte blanche’.
[Le mardi 29 sept 2026, à 9h du matin, dans dix véhicules de l’APENA, les soixante-trois accusés impliqués dans l’affaire du détournement des fonds de Petro-caribe arrivent au tribunal. Menottés, enchaînés fortement escortés, les inculpés sont conduits directement à la première Chambre du tribunal civil de Port-au-Prince. Les uns après les autres, les prévenus prennent place sur le banc des accusés].
Halte-là, Haollywood délivre sur grand écran sur la route du cinéma, Jean Sénat Fleury répond magistralement. Commande : enquêteur spécial qui livre néanmoins tous prévenus confondus sous une forme soumise aux bottes militaires, culture d’indépendance prolongée. La mode !
[Le président procède à l’interrogatoire sur l’identité des prévenus. Interrogés individuellement, ils répondent sur leur nom, prénom, âge, profession, lieu de naissance et de résidence.
Cette formalité achevée, le Doyen ordonne la lecture de l’ordonnance de prise de corps restée insatisfaite à l’encontre de l’un des prévenus, réputé rebelle à la justice. C’est alors seulement que l’assistance apprend que le nommé Lamothe Étienne ne se trouve pas sur le banc des accusés].
Cela a-t-il à voir avec Lamothe dans ‘Le Procès Salvador’ déjà prédit, je l’ignore à ce stade-ci.
[L’accusé appelé à trois reprises par le greffier n’a pas répondu par lui-même ni par l’intermédiaire d’un avocat, alors le Doyen consulte le ministère public.
« Ministère public, vous avez la parole pour donner votre réquisitoire ».]
Il me faut ramener ici une précision éloquente à deux volets :
La formulation du nom à Républik, mêlée d’adaptation adverbiale polémiste et de dérision.
L’emprunt volontaire j’imagine dans la dramaturgie haïtienne vue par M Sixto : ‘zizi Bois-de-fer’ que l’on reconnaîtra par exemple dans Lily de La Fourchaude’ de Sixto encore. On verra aussi : Me Alézi, allez-y’, dans le procès de S Jérémie (1986). Lexique et dyslexie peuvent se trouver fastidieux pour le réputé réduit de culture linguistique. À l’écran, ‘grand’, le drame.
La condamnation ou la grâce innée de ce fait, de chaque victime, de chaque divinité découle du nom ainsi exprimé. Théo Achille dans ‘le Boléro des saigneurs’ éditions Plume et Encre. Théodore de son prénom, il est théo, Théodule, mais surtout théo dort. Mimique que l’on retrouve dans ‘n’en fit’ rien, plus haut. D’où : Sainvilus dans Me Sainvilus. Bien que dans ce cas-ci c’est la femme qui souffre ou bénéficie du patronyme du mari, mais on rencontre aussi les deux prénoms où l’aptonyme s’impose au patronyme : Sainvilus Sainvilus. Duel banjo guitare !
C’est avec cet œil qu’on lira la suite de ce procès sous la plume de Jean Sénat Fleury ‘qui rit’.
[Me. Sainvilus : « Monsieur le président, le ministère public en sa qualité d’avocat de la société, requiert le tribunal de constater l’absence de l’accusé Lamothe et de trancher conformément à l’article 366 du C.I.C ».
Le ministère public, tout en ajustant ses lunettes, reprend sa place.
Le Doyen dicte ainsi son jugement au greffier de l’audience.
Le Tribunal : « Au nom de la République
Vu l’absence de l’accusé Lamothe Étienne et vu le réquisitoire du Ministère public], l’énoncé :
[Attendu qu’à l’appel des inculpés, en vue de leur interrogatoire respectif, le nommé Lamothe Étienne, accusé de corruption, de malversation et de détournement de fonds au préjudice de l’État haïtien, n’a pas répondu malgré la notification de l’ordonnance de mise en accusation à lui régulièrement faite, que son absence des débats a été constatée]. Énoncé magistral suit :
[Attendu qu’en matière criminelle, il ne peut intervenir d’arrêt par défaut relativement à l’application de la loi pénale; que si l’accusé a pu être saisi, il est détenu selon l’ordonnance de prise de corps dans l’arrêt définitif; que si au contraire il échappe aux recherches de la justice et s’il ne s’est pas présenté dans les dix jours de la notification susdite, il est procédé contre lui par la loi sur la contumace]. Énoncé de rigueur :
[Attendu qu’il y a lieu en conformité des articles 366 et 367 du C.I.C. d’ordonner que l’inculpé Lamothe Étienne soit tenu de se représenter dans un délai de dix jours avec les conséquences de droit]. Énoncé d’ordonnance :
[Par ces motifs, le Tribunal ordonne que l’accusé se présente dans un nouveau délai de huit jours à partir de cette date; sinon il sera déclaré rebelle à la loi et sera suspendu de l’exercice de ses droits de citoyen; dit que ses biens, en ce cas, seront séquestrés pendant l’instruction de la contumace; que toute action en justice lui sera interdite pendant le même temps; dit que toute personne sera tenue d’indiquer le lieu où il se trouve; dit que cette ordonnance sera publiée et affichée à la porte de son domicile, à celle du Juge de Paix et à celle de ce tribunal].
N’est-ce pas extraordinaire puisque Lamothe fuira d’autant plus, car le crédit de l’ignorance ne lui est pas réservé. Non, il l’a perdu de fait, dans le scénario de Jean Sénat Fleury, Judge Fleury a fait mettre le ‘grand écran’ dans chaque coin de rue, dans toute la république. Ce qui signifie a priori, que Judge Fleury opère, soit par prémonition, soit par projection, et réalise le courant électrique de quelque source de production que ce soit, en fait établi en 2026, en Républik.
Alors, la troisième question dans la considération de la mémoire procédurale de la cour comme celle sémantique de l’histoire, en historicisme et en historicité, l’auteur ou le scénariste, entre les deux, qui est ce personnage multiplexe et complexe de ces petites-patries intimes, si l’on considère Métaspora de Dr Joël Des Rosiers. Richesse, dira l’autre, dans ce cadre de cinéma.
[Attendu qu’en aucun cas, la contumace d’un accusé ne retiendra ni retardera le jugement à l’égard des accusés présents. En conséquence, le tribunal décide de poursuivre l’instruction à l’égard des autres accusés].
Procédural, certes, mais en Républik, Lamothe Étienne est-il d’après le culte ou l’histoire de ce pays : mort, exilé, caché, hébergé, ignoré, soutenu, embusqué, qui en répondra dans vingt ans ?
La pause est donc prescrite, Jean Sénat Fleury laisse ici l’espace vide au soin du cinéphile.
[Les débats s’ajournent à 12h45 pour reprendre à 2h dans l’après-midi. L’intérêt suscité par le procès est considérable. Affluence record au Palais de Justice. Plusieurs fonctionnaires ont déserté leurs bureaux pour se rendre au Tribunal].
Restons là un peu de temps. Cette littérature de paragraphe est une poésie qui crée le suspense si l’on tient compte de la caméra et de la projection sur le ‘grand écran’. Je vous fais grâce de la musique des compositeurs de la meringue en la circonstance, dérision : karese boubou’t wou, vin n ban m kou’. Curieusement M Lamarre compositeur, St-Marc. Le loup et l’agneau !
[Dans de certains endroits du pays en dépit du grand écran disponible, on voit des gens, fidèle, l’oreille collée à leur poste de radio, suivre scrupuleusement le déroulement des débats. Dans les foyers munis d’un poste de télévision, des gens aussi fidèles se réunissent devant leur petit écran. Hors de la salle d’audience, des dizaines de milliers de manifestants s’attroupent à quelques blocs du Palais de Justice avec des pancartes en mains].
Judge Fleury persiste et signe en Républik : illusion, hostilité, toutes les options sont là :
[On peut lire des slogans, comme « kote kòb petro-caribe-a », « mare volè, mare bandi legal », « pote kòd ». Certains manifestants portent des cordes et d’autres brandissent des photos des héros nationaux et des pères fondateurs de la nation haïtienne : Boukman, Cécile Fatima, Toussaint Louverture, Jean-Jacques Dessalines, Henri Christophe, Capois La-Mort, Marie-Jeanne, Charlemagne Péralte, l’amiral Killick etc.]
C’est ici que j’arrête pour prendre le temps d’analyser le bout d’analyse 2/4, car le ¾ vibre dans l’impatience en se posant la question suivante : qui est le personnage de Judge Fleury qui suit ?
Je préfère me taire, car il est capable de grande colère et de grandes maitrises : polarité ?
- Merci d’y croire !
LE PROCÈS PETRO-CARIBE – Un scénario signé Jean Sénat Fleury 3/4
Que n’ai-je pas dit sur la route du cinéma par la formule allant de critiques fictives de scénarios imaginaires, d’histoire de film, des 12H71, de propagande et j’en passe. Sur la route du cinéma me colle sous trois coutures différentes les unes des autres sans effet d’induction. Enfants, ma mère nous racontait cette histoire de cinéma sans paroles au Champ-de-Mars avec mon père qui lui n’a jamais connu une salle de cinéma. Sinon, la sienne à l’église voisine où je devais le rejoindre. Fallait-il que je contasse, après séance, scène remaniée, à ma façon en y mettant de la morale, j’évitais la violence. Donc le grand écran, le petit étant son cours de télévision française, assemblant les éléments et pièces de télés. Une histoire liée.
Ensuite, ruelle Dufort, voisinage de la 1re impasse Lavaud, mon école primaire, elle hébergeait les scènes de tournage du film dit-western spaghetti, pour l’architecture de ses maisons. Uniforme au col vert visible, Éric Péan, un camarade de classe sur son chemin, m’y a conduit le temps de capter les mouvements sur les rails de la caméra. D’où la caméra.
Enfin, samedi au retour de l’école en préparation du certificat d’études primaires. Bois Verna. Je partais avec les camarades plus tôt pour avoir terminé les tests hebdomadaires, et aller voir le film. Pecos Django Franco Nero…. Mais, je partais avant la fin afin de rentrer à l’heure. Lundi, j’avais la séance du dimanche 3h00, celle secrète du samedi midi au ciné Palace au Champ-de-Mars, avec son. Je racontais la fin sans l’y avoir vu, et on me croyait d’une lecture de bon petit garçon d’église, chez ceux de la fin. D’où, sur la route du cinéma aujourd’hui, recette juteuse qui me vaut d’être cité au Columbia University CLIO, Dan Albertini pour Nuits Albinos de Garry Victor.
Triptyque qui m’a fait lire Judge Fleury dans son scénario imaginaire du Procès PétroCaribe.
Judge Fleury a rodé la scène de Jean Sénat Fleury, il nous entraîne loin de toute poésie étudiée malgré par défaut au pays de l’oralité où le poste de radio reste accroché aux oreilles en dépit du grand écran qui n’a pas évacué le petit écran historique non plus. C’est le procès. Faits réels, imaginaire par mesure de sécurité prise, assurer contre tout venant toute attaque spontanée calculée, forme viciée par la présence de tout acteur confondu. La botte militaire est visible à la manière de. Une des formes d’intelligence de Howard Gardner, OJ-1997, la description fait foi.
La conclusion de l’épisode 2/4 propose le bras armé de la police judiciaire comme celui de la sécurité publique dans le voisinage, la cité faisant foi de la sienne bien éclairée en droit et en lumière, car il y a courant électrique, tout écran tout format. Je présume de la participation de la CHI. Ébullition comme pour le canal frontalier, les ouvriers et la politique (GM/MS) veillent.
[Le public intéressé à ce procès est tout aussi nombreux dans la diaspora où des millions d’Haïtiens suivent le procès sur les réseaux sociaux. Des centaines de milliers de compatriotes résidant à l’étranger ont fait le voyage exprès pour assister au procès. Aux États-Unis, en France, au Canada, au Chili, en Espagne, en République dominicaine, les Haïtiens se lèvent en masse pour manifester. « À BAS LA CORRUPTION », « VIVE LA JUSTICE ». C’est le cri d’un groupe d’Haïtiens rassemblés devant le bâtiment des Nations Unies à New York.]
C’est la première fois qu’un Haïtien le tente, il réussit à réunir le patriotisme outremer outre-frontière, outre-tombe. Outremer, c’est la diaspora. Outre-frontière, en RD. Outre-tombe, avec Dessalines dans un ouvrage écrit publié, il réclame le procès, il est historique. Il est médiatique !
[Les grands médias internationaux : New York Times, Washington Post, Boston Globe, Miami Herald, Guardian, Telegraph, le Figaro, le Devoir, Jeune Afrique, le Journal de Montréal, el Mundo, affichent comme grand titre :
« HAÏTI : LE PROCÈS PETRO-CARIBE. ENFIN LA JUSTICE SÉVIT CONTRE LES COUPABLES ».]
Arrêtons-nous un instant sur la notion de justice. Peut-il y avoir justice par le fait d’un procès ou par la porte d’un procès ? L’auteur ne peut pas camoufler le justiciable de, par ce seul procès de PetroCaribe quand il a déjà publié ‘Dessalines paroles d’outre-tombe’ qui revient brûler le Code noir, Toussaint Louverture, Hiro Jito, etc. La justice est un principe, j’y reviens dans les analyses.
[À 2h exactement le président déclare la reprise de l’audience. Un silence lourd tombe dans l’assistance et envahit toute la salle. Ce silence est rompu par la voix grave du Doyen qui s’adresse aux membres du Conseil de la défense.]
[Messieurs les avocats, vous êtes priés de vous lever].
Je dois héler l’histoire : pays des ordonnances, du généralissime-caporalisme, de l’éloquence !
[Tour à tour, se lèvent dans le box Me Rocourt, Georges, Coicou, Annibal, Justin, Noël, Lauture…. Ils demandent acte de leur constitution pour les accusés.]
Dans cet effet de la scène, le procès garde le ‘Droit’ comme boussole.
[À l’adresse des avocats, le président prononce cette recommandation :
« Messieurs les membres du Conseil de la défense, tout en vous donnant acte, je vous avertis conformément à l’article 245 du C.I.C. que vous ne pouvez rien dire contre votre conscience ou contre le respect dû aux lois, et que vous devez vous exprimer avec décence et modération ».]
En effet, si c’est le ‘Droit’, cela vaut-il pour le ministère public aussi ?
[Nous prenons acte de cette recommandation, répondent en chœur les huit membres les plus âgés du Conseil : Mes Rocourt, Vilaire, Kédeau, Noé, Ancion, Colimon, Justin, Michaud tandis que les plus jeunes : Mes Coicou, Annibal, Noël, Lauture, Sainvil, Casimir, Lambert, Apollon, Amistral, Olivier etc. se contentent d’un simple geste d’approbation de la tête avant de se rasseoir].
La nuance si elle est marquée par l’effet de la gérontocratie versus la jeunesse, dans ce pays en cause, l’histoire a-t-elle un revers, et quand ? Judge Fleury, déchiré confronté, poursuit :
[Le président de la Cour, s’adressant de nouveau aux accusés debout dans le box, déclare :
« Accusés, soyez attentifs à ce que vous allez entendre ».
Puis, se tournant vers le greffier, le magistrat ajoute : « Greffier, donne lecture de l’ordonnance de renvoi au tribunal criminel et de l’acte d’accusation ».]
Judge Fleury nous renvoie au suspens à l’encontre de la mimique haïtienne du cinéma en essai, la pondération mène comme si, à la mode de chez nous, Jude Fleury fait durer le plaisir, le loup et de l’agneau, inversion totalitaire dans le procès, nous en avons pour deux heures trente-cinq.
Ma question alors, puisque la presse internationale y est, renforcée : quel autre prévenu y est ?
[La lecture de l’ordonnance de renvoi et de l’acte d’accusation se fait dans un silence tendu. Des visages graves, très attentifs, des gestes stupéfaits accompagnent l’audition de certains passages. De temps en temps, le chuchotement d’un avocat qui s’adresse discrètement à l’un de ses clients, assis dans le box, contrarie le silence.]
Le rappel est impératif, ce type de commentaires frappe jusqu’ici les avocats de la défense, non pas ceux du ministère public. Comme si le cas est déjà résolu en pensée. En Droit, c’est le film The Judge (RD Jr/R Duvall), droit américain interne, contre celui de Le Pont des Espions, où le colonel (russe) Abel est déjà condamné avant procès, nonobstant l’utilitaire d’échanges d’espions bilatéraux. Ce qui fait défaut ici, c’est intra Haïtien, mais partiel à ce terme. Sauf si, il y a l’exo du CIC de la même époque en échange.
[Le greffier du siège, le sieur Aurélien Bayard, donne la lecture de l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction et de l’acte d’accusation rédigé par le Commissaire du gouvernement.
[L’ordonnance de renvoi du juge d’instruction reprend à peu près les informations contenues dans le rapport d’audit de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux administratif portant sur la gestion des fonds Petro-caribe. Le rapport du CSCCA émané de la résolution en date du 1er février 2018 de l’Assemblée sénatoriale demandait à la Cour des Comptes d’effectuer un audit de gestion des ordonnateurs du fonds Petro-caribe sur la période de septembre 2008 à septembre 2018, conformément à l’article 200 de la Constitution et du décret du 23 novembre 2005 modifiant celui du 4 novembre 1983].
Pourquoi 2026, peu importe le phénomène mondial qui réunit le pan nord des Amérique cette première fois qui rejoint la passion mère de Républik, en signifiant la présence de vedettes de continents globaux, elles se voient écartées dans la singularité d’un procès. En ce temps-là voyez-vous, lequel débat qui me met en disgrâce avec Judge Fleury, il y a confrontation entre deux curriculums en Républik. Judge Fleury est de l’école de la Magistrature, donc une méthodologie, d’autres juges sont d’abord de l’expérience du Barreau qui mène à la magistrature par l’expérience. Le code de procédure est mis à rude épreuve depuis la refonte. Haïti est ce laboratoire où il faut choisir.
[Dans son enquête, le juge d’instruction s’était penché sur l’efficacité des dépenses publiques consenties dans le cadre des décaissements des fonds de Petro-caribe; sur l’examen des procédures de passation de marchés, d’engagements contractuels et de gestion des projets et/ou activités financés à partir des fonds Petro-caribe; sur l’identification des failles dans l’exécution des projets et activités financés à l’aide de ces fonds; le relèvement des écarts administratifs, irrégularités et anomalies touchant à la mise en œuvre de ces projets et des activités correspondantes; le relèvement du niveau de conformité, de légalité, de validité et de sincérité des opérations entreprises dans le cadre de ce financement; le contrôle et l’indication des fonds débloqués, la sincérité et la réalité des décaissements faits à partir des fonds Petro-caribe; l’identification à partir des mécanismes de gestion des projets de financement Petro-caribe, les niveaux de responsabilité des gestionnaires des fonds en question].
Journaliste dans l’international observateur sur l’Observatoire (dies, slrdc), je me suis mis là où les ombres prennent les ondes de vitesse, je mesure la force éolienne du procès PetroCaribe.
Merci d’y croire !
SUR LA ROUTE DU CINÉMA par Dan Albertini
LE PROCÈS PETRO-CARIBE – Un scénario signé Jean Sénat Fleury 4/4
Faut-il toujours se le rappeler, nous sommes en 2026, cela vaut mieux que l’oubli qui n’est pas une notion de tournage. C’est en 2018 l’année de convocation de la fameuse déclaration. Jean Sénat Fleury répond magistralement à la commande : enquêteur spécial, que le film naît. Il est donc curieux d’observer les scénarios parallèles sur le marché du film tandis que l’original n’est qu’à l’affiche. Certes, il serait injurieux de rentrer en polémique, et si l’on tient compte d’un procès en cours, l’appel ne peut se déposer qu’après verdict, faut-il qu’il soit accordé. Sinon, c’est de la rue qu’il se tient, et non pas dans la rue que l’on y assiste au ‘grand écran’. D’ailleurs, Haollywood délivre sur grand écran sur la route du cinéma.
La question est alors celle-ci : pourquoi Judge Fleury a étalé le procès PetroCaribe au grand écran dans chaque coin de rue du pays quand il sait que la presse annonce une joute oratoire dont l’équivalent se trouve dans la confrontation, d’où la convocation de celle internationale ?
Reprenons la séance.
[La lecture de l’ordonnance de renvoi et de l’acte d’accusation achevée, Me. Guilbaud demande la parole :
« Honorable président, je sollicite la parole ».
Le président : – « Vous l’avez »].
Je me pose la question naturelle sur la route du cinéma, Me Guilbaud est-il au courant, la coupe du monde de football partagée sur l’hémisphère Nord des Amériques, grande passion reine à Républik, se joue ? La raison est fort simple, une personne censée ne tient procès en ce temps. Il y a lieu de croire que Judge Fleury n’est pas sans intérêt dans sa décision. Si c’était pour éviter le procès parallèle dans la rue, il se tient aussi malgré cette passion convoquée où les émotions sont soulevées à hauteur de l’assassinat du président JFK. Raison de l’inquiétude d’Hollywood.
À l’intérieur du tribunal, et sur les écrans tous formats, imaginons la formule-art de Max Kénol.
[Me Guilbaud : – « Magistrat, je demande acte de ma constitution pour les membres du collectif « Petro Challenger » qui se porte partie civile dans le procès »].
Est-ce déjà un coup de théâtre ?
[Le Président : – « ministère public, vous avez la parole sur cette demande d’acte ».
Me Saintilus : – « Aucune objection ».
Le Président : – « Le Conseil de la défense a la parole sur cette demande d’acte »].
Les émotions d’un procès rare gonflent aussi vite qu’un ballon traversier pour les continents.
[Il y eut un moment de consultation du côté de la défense. Après quelques minutes d’échanges, Me Vilaire prit la parole :
« Honorable président, le Conseil de la défense combat cette demande de constitution du collectif « Petro Challenger » en arguant que l’État haïtien est déjà représenté comme partie civile dans le procès en la personne du directeur général de la DGI »].
Il fallait s’y attendre, car le ‘’Petro Challenger’’ sait ventiler ses ardeurs à la caméra.
[Me Guilbaud rétorque :
« Magistrat, y a-t-il un empêchement pour que le collectif « Petro Challenger » se porte partie civile au procès ? Un mouvement instantané s’est déclenché à Port-au-Prince les 6 et 7 juillet 2018 en protestation à la hausse des prix du carburant. Ce mouvement a eu un impact sur les jeunes intellectuels haïtiens qui se sont mobilisés sur les réseaux sociaux pour dénoncer la dilapidation des fonds Petro-caribe, ce programme mis en place par le président vénézuélien Hugo Chavez en vue d’aider les pays de la région à financer des projets économiques et sociaux. De là est partie la naissance d’un mouvement citoyen baptisé « Petro Challenger » »].
C’est le cas de dire que ce n’est pas la rue qui rentre au tribunal, tout en le disant : ‘nou lan K’
[« Ces citoyens engagés demandent des comptes aux autorités de l’époque. Aujourd’hui, ces malfrats sont traduits devant ce tribunal criminel sans assistance de jury pour être jugés pour corruption, malversation, vol et dilapidation scandaleuse des fonds publics. Les jeunes membres du collectif « Petro Challenger », avec le seul slogan « kot kòb Petro-caribe a », ont forcé une enquête administrative sur le dossier, ce qui a abouti à l’arrestation des délinquants. Ces jeunes universitaires ont contribué grâce à leur courage et leur détermination à l’ouverture de cette page d’histoire lumineuse. Ils ont veillé, organisé des « sit-in », des marches et des manifestations en vue de faire entendre leur voix »].
Vieux compère de route de Max Kénol, Robert Josaphat Large doit se vaciller la tête de là… !
[« Aujourd’hui, ces citoyens engagés – de vrais patriotes –, mobilisés au sein du collectif baptisé “Petro Challenger”, ont non seulement le droit de demander des comptes aux inculpés, mais ils ont également le droit à des dommages. C’est la raison pour laquelle le collectif se porte partie civile au procès. L’État haïtien sous la gouvernance des accusés représente l’exemple parfait de l’État prédateur. Tandis que des millions ont été dilapidés par des hommes sans vergogne, le citoyen honnête n’a même pas de quoi vivre dans le pays. Honorable magistrat, Haïti est depuis des décades le pays le plus pauvre et le plus corrompu de l’hémisphère occidental. Il faut tracer un exemple. Le moment est venu de châtier les responsables qui doivent enfin rendre des comptes à la nation. Le moment est venu de rembourser les fonds dilapidés aux citoyens haïtiens. Le collectif « Petro Challenger » que je représente est là pour réclamer des dommages. C’est pourquoi, je réitère, honorable président, ma demande d’acte de constitution comme partie civile dans ce procès au nom du collectif « Petro Challenger »»].
Je ne suis pas confus, c’est le même esprit. Judge Fleury aux procès contre les nazis, et Hirohito.
[Le président : – « Le ministère public a la parole ».
Me. Saintilus : – « Honorable président, le ministère public demande au tribunal de rejeter l’exception des avocats de la défense comme étant chicanière. Le groupe des citoyens haïtiens réuni au sein du collectif « Petro Challenger » a le droit de se constituer partie civile au procès conformément à l’article 80 du C.I.C. Aussi, nous demandons au tribunal de donner acte à Me Guilbaud agissant comme partie civile au nom du collectif « Petro Challenger » ».]
[Le président prend quelques minutes pour consulter le Code d’instruction criminelle avant de déclarer :]
Les arguments se toisent de part et d’autre comme en air de défi sur une cour d’école, mais là :
[« Au nom de la République
Attendu que la partie civile est la personne lésée par le crime ou par le délit et la personne qui, par application de l’art. 3 du C.I.C., exerce l’action civile en même temps et devant le même juge que l’action publique.
Attendu qu’à cette phase des débats, le collectif “Petro Challenger”, par l’organe de Me Guilbaud, demande acte d’intervenir comme partie civile, au motif pris de ce que les intérêts du groupe ont été lésés par cette série d’actions frauduleuses commises par les inculpés.
Attendu qu’il y a lieu d’établir un distinguo entre les intérêts de l’État haïtien et les intérêts du groupe; que les détournements de fonds ont lésé les intérêts de l’État certes comme une collectivité, mais également les intérêts de chaque citoyen haïtien comme un membre actif dans la société, de chaque groupe et de chaque organisation comme des entités séparées de l’État].
L’éloquence prônée par la vie courtoise comme de l’impolitesse en Républik, étant donné que personne ne peut éviter non plus ‘lè lekòl kay frè ap kontre nèg lyse sou teren an’, cela ne peut se traduire donc en vocabulaire, laissons faire la littérature par la poésie, c’est ce qu’il advint là, bon gré mal gré. Le président poursuit :
[Qu’il soit de principe que toute partie pourra se porter partie civile quand elle réunit les conditions suivantes :
1) Que le crime ou le délit lui ait causé personnellement un dommage.
2) Que ce dommage soit réel et actuel.
3) Que cette personne ou le représentant de l’organisation lésée soit capable d’ester en justice; que ces conditions une fois réunies, cette personne ou cette organisation peut se porter partie civile.]
La loi c’est la loi, le Droit en dépend en fait et en droit.
[Attendu que le groupe des citoyens réuni au sein du collectif “Petro Challenger” réunit ces conditions.
Par ces motifs, admet le collectif « Petro Challenger » comme partie civile au procès, donne acte à Me Guilbaud de sa constitution pour représenter les intérêts du collectif des ‘’Petro Challenger’’, dans les débats »].
Le tribunal, Républik, la presse, même internationale, les écrans cèdent au micro, un seul son : justice ; la presse bolivarienne : !Justicia!
[Le président après avoir dicté sa décision, se tourne vers le ministère public et déclare :
« Ministère public, vous avez la parole pour exposer le sujet de l’accusation »].
D’un élan de victoire.
[Me. Saintilus : « Monsieur le président, messieurs les membres de l’assistance, je sollicite d’abord votre indulgence pour avoir toute votre attention afin de comprendre les crimes commis par les inculpés à savoir : vol, détournement de fonds, malversation, escroquerie, abus de confiance, en rapport avec la gestion des fonds de Petro-caribe].
C’est la scène stricte de Judge Fleury, mais je m’interroge sur : derrière l’image. Il nous dit :
[cette affaire, nous le répétons, est difficile à expliquer tant la compétence des uns, l’expérience et l’astuce des autres, ont été mises en œuvre pour monter la plus…].
- Merci d’y croire !
SUR LA ROUTE DU CINÉMA par Dan Albertini
Révision de la scène du Procès PetroCaribe
D’après le livre inédit de Jean Sénat Fleury
Nous voilà au stade dépassé des épisodes 4/4, c’était une promesse. Le mot épisode fait dans les dentelles du passé. Il me faut néanmoins réviser, devoir obligé, ce qui a été dit en regard de ce qui a été démontré jusqu’ici puisque c’est une partie de la scène qui ne nous permet pas de dévoiler tout le contenu sous peine de procès contre ma personne violant mon serment. Il faut y souscrire aussi, les faits les personnages peuvent rappeler la réalité d’acteurs d’une époque qui jusqu’ici, n’ont pas encore rendu de comptes, d’où l’instruction jusqu’au procès, lequel bouscule l’élément planétaire qu’est une coupe du monde de football. Mieux sur les indices de l’hémisphère nord des Amériques, soit d’extrême au milieu chaud-froid en connexion médiane. Primo, il faut être juge d’instruction, de l’école de la magistrature pour tenir un tel procès dans cette effervescence sportive partant de l’acte économique à l’acte financier, car il y a débours, sur facturation, livraison de produit, etc. D’où cette même notion au Procès de PetroCaribe en ce temps, 2026. Il y a eu crime contre l’État contre le peuple, contre chaque individu. Permettre l’interprétation par les mots mêmes de l’auteur du procès :
[Cette affaire nous le répétons, est difficile à expliquer tant la compétence des uns, l’expérience et l’astuce des autres, ont été mises en œuvre pour monter la plus grande escroquerie jamais réalisée dans l’histoire administrative du pays : le détournement des centaines de millions de dollars sous la couverture de projets bidons lesquels dans la majorité des cas n’ont jamais existé ou dans de rares cas ont été exécutés à moins de 30% alors que l’intégralité des montants alloués au projet a été décaissé].
Nous savons jusqu’ici qu’il y a eu tentative d’interférence, d’influence, l’ingérence n’étant pas à la portée de clans accusés au procès, ceux qui seront cités convoqués à un titre quelconque, un jour ou l’autre. Rappelons-nous aussi le discernement de la pensée en Républik, il nous mène à guetter Judge Fleury dans l’héritage sinon dans le patrimoine du généralissime-caporaliste du terroir. L’affaire d’un jugement par contumace pour Lamothe Étienne quand Michel Lamothe est coaccusé, mais présent par un hasard insulaire. La révision est donc bien importante quand certains médias sautent des épisodes pour échapper à des poursuites tordues par défaut qui, croisées, ont la vocation de retarder : diversion, victimiser l’accusé par le Procès PetroCaribe, et le rendre sympathique. Quand il y a un psychotique sympathique poursuivi pour vol en bande, complot, dilapidation, despotisme, évasion fiscale…etc., la liste est encore exhaustive. Judge Fleury les oblige à négocier à la pièce avec chaque instance régalienne à la face du monde. Oui, l’affaire est complexe, dit Judge Fleury.
[L’affaire est complexe et nous allons prendre tout le temps nécessaire pour analyser chaque projet et au-delà nous démontrons la culpabilité de chaque acteur assis dans le box. Mais, avant de développer les éléments de l’accusation, nous répondons à cette première question : comment le dossier est arrivé devant la justice ?].
Dans cette révision, il y a des éléments, ce qu’on appelle dans le langage, des faits nouveaux, qui s’ajoutent. Ce, tant du côté de la défense que du côté du ministère public avec la rue intellectuelle (me llaman calle) qui s’est rajoutée chez le ministère public, Petro Challenger admis par le juge souverain présidant le procès extraordinaire. Il y a aussi des langues qui se délient en fonction de négociations parallèles. Alléger les peines anticipées telles les poursuites renforcées, sous preuve de bonne foi. Il y a mieux à édifier si le bailleur de PetroCaribe vient témoigner aussi à partir de la nouvelle réalité qu’imposent des noms de l’axe du milieu de l’Amérique côté nord. Le scandale s’élargit, de là la mise en scène de médias internationaux fuyant le football 2026. Faits avérés, l’ONU est citée pour avoir sollicité 10G USD par la défense, mais le ministère public résiste à la ligne du biais, riposte avec des chiffres officiels.
[Dans une résolution en date du 1er février 2018 émanant de l’assemblée sénatoriale, la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux administratif (CSCCA) a effectué un audit de gestion des ordonnateurs du fonds Petro-caribe sur la période allant de septembre 2008 à septembre 2018, conformément à l’article 200 de la Constitution et du décret du 23 novembre 2005 modifiant celui du 4 novembre 1983. Dans la conclusion de leur rapport, les juges de la Cour, après avoir analysé divers documents ainsi que des données provenant de différents systèmes d’information des institutions impliquées dans la gestion de fonds Petro-caribe. Il s’agit notamment :
- Des résolutions de décaissement autorisés par le Conseil d’administration du Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD).
- Des virements provenant des comptes bancaires du fonds Petro-caribe domicilié à la Banque de la République d’Haïti (BRH) et à la Banque Nationale de Crédit (BNC).
- Des projets de développement élaborés par les ministères sectoriels et les organismes autonomes ainsi que les contrats afférents à ces projets.
- Les décaissements autorisés par le ministère de l’Économie et des Finances (MEF) vers les ministères sectoriels ainsi que les organismes autonomes pour mettre en œuvre les projets].
La question est ici à deux volets : pourquoi Judge Fleury reprend le travail des commissions sénatoriales et, pourquoi, la défense essaie de faire tomber le rapport par l’induction de ces milliards de l’ONU. Même propagande exercée dans la rue comme dans les médias, puisque le Parlement a été désaffecté (coup d’État) pour corruption. La question est ici à deux volets : pourquoi Judge Fleury reprend le travail des commissions sénatoriales et, pourquoi, la défense essaie de faire tomber le rapport par l’induction de ces milliards de l’ONU. Même propagande exercée dans la rue comme dans les médias, puisque le Parlement a été désaffecté (coup d’État) pour corruption. La manipulation était donc plus que de la coercition étatique, mais d’individus voleurs infiltrés dans le pays souverain, par ce bras de coopérants. Mais, pour redire le langage adulé de L Joseph du média qui déplace sa rédaction en conséquence, il y en a qui ont chanté comme des merles enchantés. Oui !
[Les commissions ont comparé la gestion des projets des institutions auditées avec les bonnes pratiques reconnues en matière de gestion de projet. Et les résultats de l’audit sont clairs. On trouve des irrégularités dans toutes les phases des projets. Des irrégularités ayant causé des préjudices à la communauté haïtienne et dans l’ensemble au pays tout entier. Parmi ces irrégularités, on retrouve des faits de collusion, favoritisme et détournement de fonds, décaissement de l’avance de démarrage des travaux avant même la conclusion du marché de la signature du contrat, utilisation des fonds à d’autres fins, octroi de contrats à deux firmes pour exécuter les mêmes travaux sur le même tronçon de route, la documentation insuffisante des dossiers d’analyse technique des projets, des irrégularités administratives, des irrégularités au cadre règlementaire et aux bonnes pratiques de gestion, etc. ».].
L’affaire se corsera-t-elle pour Judge Fleury qui doit respecter le Droit, libérant de fait la même considération à ces pôles présents à la barre ? En outre, si Judge Fleury gère toute audition à ce procès, il n’a pas droit à la révélation ni aux bousculades dans la presse. Quand sommes-nous : dans la scène, au palais de justice, dans l’instruction, le ministère public, l’État de droit y veille !
[Le ministère public observe une pause. Il consulte ses notes :
« Honorable président, les faits sont là, les indices sont présents. Des fonctionnaires malhonnêtes ont utilisé leur pouvoir, des accusés dans le box ont utilisé leurs affiliations pour réaliser des détournements de fonds dont le montant total se chiffre à des milliards de dollars.
Parlant d’indices, les travaux d’audit se sont articulés autour de quatre ans, sur la gestion de projet, le processus d’octroi des contrats, l’exécution des travaux et la fermeture du projet sur la période allant de septembre 2008 à septembre 2018].
Avouons-le, il y a matière à inquiéter l’accusé dans le pays qui ne gère pas la fidélité dans la rue, mais des comportements de caniveaux où la traîtrise ne porte pas son nom, celui de degage pa peshe. Michel Lamothe, Lamothe Étienne, deux compères libres de trahisons, mieux, depuis la fameuse liste en circulation citant des accusés, le sigle connu tombe en Républik. Il n’y a plus de Lamothe, de Michel, d’Étienne, etc., la couleur patronymique est mesurée au tribunal. C’est une lecture transversale de la scène, non pas fidèle, mais par interprétation, tue de JSF.
Il y a néanmoins la meringue qui en est née de la liste au tribunal. J’évoque le ministère public.
[Parmi les projets analysés, nous énumérons : 1) la construction du viaduc Marine Haïtienne; 2) réhabilitation de route Borgne-Petit Bourg-de-Borgne; 3) réhabilitation du tronçon de route Port-de-Paix – Port-Margot; 4) construction de 15 ponts dans le Nord-Ouest; 5) construction du viaduc Delmas-Nazon; 6) réhabilitation de la route Carrefour Dufort-Jacmel; 7) dragage de la baie de Port-au-Prince et travaux de réhabilitation de plusieurs rues à Pétion-Ville; 9) programme Ti Manman chéri; 10) le Projet Kore Etidyan; 11) le projet de réhabilitation et de construction d’hôpitaux; 13) projet de la construction des bâtiments logeant le parlement, la Cour de cassation, le complexe administratif; 14) projet de la construction du marché de Carrefour; 15) projet de construction et de rénovation de plusieurs centres sportifs. Au total, des centaines de projets non exécutés ou mal exécutés à partir des décaissements des fonds de Petro-caribe].
Hélas, il y aura en Républik les enfants : Petro Caribe, Delmas Nazon, Rapò Beauplan, Cassation.
[Cette affaire, honorable président, constitue un véritable crime non seulement contre le peuple haïtien, mais aussi un crime contre l’humanité quand on considère l’ampleur des dégâts et le nombre de personnes, victimes à cause de la mauvaise utilisation des fonds Petro-caribe. Les 656 pages du rapport Beauplan illustrent la mauvaise gestion ou la corruption d’une quinzaine d’anciens ministres, deux anciens chefs de gouvernement, une quinzaine d’entreprises haïtiennes, dominicaines et autres].
La révision permet et met en relief les éléments clés de l’analyse qui suit.
- Merci d’y croire !
SUR LA ROUTE DU CINÉMA par Dan Albertini
LE PROCÈS PETRO-CARIBE – Un scénario signé Jean Sénat Fleury Analyse
La révision a nettement débroussaillé pour l’un, comme elle a drainé des spasmes de confusion pour l’autre. Je garde le cap, l’irrésolu comme objectif. Je mets le voile sur la fin puisqu’il faut s’y rendre avec le peu d’émotion, c’est ma littérature. En outre, ce n’est pas ma formule, elle est du cinéma. Révision inévitable aussi avant analyse puisque quatre épisodes ont précédé à cause de l’ajout en commentaires critiques dans la fiction (l’imaginaire) de l’auteur. Sans vouloir l’inscrire au registre de la chaise vide du cinéma haïtien à l’UNESCO. Et, puisque nous logeons 2026 là où la presse annonce une joute oratoire dont l’équivalent se trouve dans la confrontation. L’épisode 2/4 se trouve lié dans les références de catalogues Hollis U-Harvard (réputation mondiale pour son école de Droit), à UC-Berkeley. L’Observatoire-slrdc se meut en fait à plein régime pour le procès d’un ancien mandataire des Fonds volatilisés aussi, sous l’égide de la Maison de verre (ici j’évoque Romuald Sciora dans sa critique sur l’organe global), la plus grosse boîte de pandore jamais égalée dans le monde connu d’antan. Les 10G USD de plus de Petrocaribe, étouffés.
L’analyse dans les critères de HAOLLYWOOD va certainement déplaire à la clientèle américaine qui se croit Hollywood forcé quand il y a Nollywood, Kabullywood. Tollywood2, Bollywood, tel le spectre hindi qui va si loin via Sandallywood à Jollywood, etc. Il y a aussi dans l’immersion-2104, l’œil critique, ouvrière d’Haollywood. Ainsi, la notion de l’instruction ne doit pas s’écarter d’une histoire réelle haïtienne en la personne de juge J S Joseph. Il avait, par défaut de la pratique en Républik, biaisé sur le principe pour se rendre au rendez-vous mal feutré dans le cadre de cette instruction. C’est hélas sous cet angle lu que j’ai sciemment reçu la menace à cause de la prose. Juge J S Joseph est du procès, à titre posthume. Cela ne m’effraie que dalle, j’y suis j’y reste!
Je rappelle les faits présentés à ce procès sur la route du cinéma, en fait et en droit.
[À l’analyse des 41 contrats signés en 2010 par le gouvernement haïtien, 6 ont été attribués dans le respect de la procédure d’appel d’offres. Les autres ont été signés avec des particuliers proches du pouvoir. La firme adjudicataire du marché public de travaux du Palais législatif, pour un montant de 33 millions de dollars, est créée le 28 juillet 2010 (Le Moniteur du 13 septembre 2010). Au moment de la signature du contrat, le 8 novembre 2010, elle ne compte donc que trois mois d’existence, alors que la loi exige cinq ans d’existence et d’expérience. Une entreprise dominicaine fraîchement fondée, après deux mois d’existence, a eu un contrat pour la construction de huit kilomètres de route, déjà tracée, pour 33 millions de dollars. La moyenne internationale se situe aux environs d’un million de dollars par kilomètre de route. Une autre firme dominicaine a obtenu un contrat pour un montant de 133 millions de dollars au mois de novembre 2010, alors qu’elle a vu le jour en mai 2006. Une troisième firme appartenant au même propriétaire dominicain, qui a obtenu le marché pour la construction des huit kilomètres de route, obtient un contrat de 178 millions de dollars].
En entamant cette analyse critique avant de terminer la sémantique de la mémoire procédurale qui fait tant défaut à la tenue matérielle d’un procès depuis ces lunes malsaines politiques, il y a la méthodologie qui draine toute une chaine de réaction. Je le sais, je fais face à bien de lâches, de vendeurs de patries pour la bouchée d’appréciation exogène ignare (US). Enquêteur spécial, je l’ai suggéré depuis 2018 quand le sudiste yankee eut bu sa bière-Trump-ée. Le critère de la méthodologie doit ici s’asseoir sur la rigueur de l’objectivité réclamée au crédit d’Haollywood.
Entamons par « la coupe du monde de football partagée sur l’hémisphère Nord des Amériques est la passion reine à Républik». C’est de l’imaginaire sans bornes, mais utilitaire.
Poursuivons avec cette passion convoquée qui confirme l’imaginaire in texto. Les émotions sont soulevées à hauteur de l’assassinat du président JFK, Hollywood s’inquiète. C’est le crédit.
Je termine là, Haollywood délivre sur ‘grand écran’ sur la route du cinéma. En confirmant cette fin de phrase : ‘répond magistralement à la commande : enquêteur spécial’, c’est SLRDC !
De cet imaginaire prescrit, d’Hollywood qui s’inquiète sur la route du cinéma, l’auteur soutient :
[quant aux contrats de gré à gré, d’un montant de 83 millions de dollars américains, une seule firme, en six mois, en décroche 9 pour une valeur de 33 millions; une autre en obtient 16 pour 6 millions. De ces 35 contrats de gré à gré, 16 furent signés en une seule journée, le 12 mai 2010. À côté de ces contrats signés avec des firmes dominicaines pour plus de 380 millions de dollars, la location de deux hélicoptères pour 1,5 million de dollars par an est un exemple clair de la corruption dans l’État et de la mauvaise gouvernance du pays].
Les chiffres sont-ils exacts, inexacts, pour la simulation qui accorde le même tempo aux gens de la Défense comme à ceux du ministère public, dont l’ajout des Petro Challengers. De ce fait, il faut remarquer l’ouverture de l’auteur au tri céphalote à la barre plus à la présidence puisque tout le monde doit vivre au procès malgré la contumace contre Lamothe Étienne, l’autre feuille.
L’auteur a-t-il péché par célérité avant de relire son plan initial, puisque dans l’intemporel ?
Veut-il décélérer pour fin d’intelligence, remarquant l’intemporel hors du Droit et du fait ?
L’instruction a-t-elle été biaisée comme dans JSJ, déjà balisée. Communiquant avec l’accusé ?
Le procès est-il réellement souillé, et pourquoi la défense dévoile une présence marchande ?
Lamothe Étienne était-il déjà condamné bien avant la contumace, le juge étant la rue aussi ?
Michel Lamothe va-t-il déposer une plainte pour harcèlement judiciaire de la part du juge ?
Le juge a-t-il alors laissé la trace compromettante, soit par autoritarisme soit par négligence ?
Le Conseil de la défense va-t-il demander le désistement du juge pour trafic d’influence ?
Le juge qui siège est-il une main exogène qui piétine le Droit haïtien pour une école tierce ?
L’auteur fait-il de la politique exogène dans le procès en Républik pour gagner des prébendes ?
Voici ce qu’il dit à l’origine.
[À la lumière des résultats obtenus et des irrégularités relevées, « il est permis d’affirmer que le programme EDE PÈP a été un vaste gaspillage de fonds publics », écrit la Cour des comptes, dans son deuxième rapport sur la dilapidation des fonds Petro-caribe. Des centaines de milliers de bénéficiaires sans numéro de téléphone. Tout ce gaspillage, selon la Cour, « a été orchestré au nom de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale au détriment des populations les plus vulnérables censées être les bénéficiaires du programme »].
Oui, l’auteur est dans la tête du juge, dans celle du ministère public, du greffier par la procédure en cours, dans celle des accusés distinctement et conjointement, avec en sus celle du Conseil de la défense. Élargissons de Petro Challenger à l’Arsenal de sécurité de la Justice comme de la cité. D’où, il fait dire à qui il veut ce qu’il veut contrairement au trial de Hirohito ou d’Hitler où il fait bon de faire dire à titre posthume : nazis, Japs, tous ceux qui perdent d’office à toute action pour diffamation après apocalypse. Pourquoi, la réponse est ici avant 2026, il dit, je cite.
[De plus, la Cour a révélé avoir « décelé des indices concordants de malversations financières d’une partie des fonds censés être alloués aux bénéficiaires du volet transfert d’argent et notamment les projets Ti Manman Cheri, Kore Etidyan, Bon Dijans/Bon de solidarité et Kore Moun Andikape »].
En nommant ces programmes gouvernementaux, l’auteur ne sait nier son attaque frontale par le fait, dans le Droit haïtien, dans le réel. Il ne me revient pas de défendre sa thèse imaginaire, il est le seul fatal, puisqu’il juge a fortiori en écrivant ainsi ceci, car je suis de SLRDC, pas attorney.
[Ti Manman Cheri : la Cour découvre que 20,850 bénéficiaires « fictifs » ont été payés et n’avaient jamais eu un numéro de téléphone. Cantine mobile, le gouvernement a ordonné le décaissement de 13 millions de dollars et la Cour n’a obtenu aucune preuve sur l’utilisation de ce montant. S’agissant du projet Kore Etidyan, les chiffres sur le nombre d’étudiants inscrits sont erronés, car ayant été gonflés et ne correspondant pas à la réalité. L’enquête sur les projets ‘Bon de solidarité/ Bon Dijans’, a révélé qu’un total de 60 757 bénéficiaires fictifs ont été payés. Le FAES a gonflé artificiellement les montants avancés comme transfert direct aux mains des bénéficiaires soit en espèces ou en nature].
C’est l’œuvre littéraire qui propose avec sa facture tirée du crédit de la formation de l’école de. Ici, il pèche contre lui-même en tentant de faire de l’ombre à l’école du Barreau pour Bordeaux.
[L’enquête a révélé en outre que les montants des paiements allégués ne correspondent pas à la réalité. Une avance de plus d’un million de dollars était transférée à CHAL CONSTRUCTION pour la réhabilitation du tronçon de route Carrefour allant à Trois-Anse à Foleur. La Cour démontre, images à l’appui, qu’aucune activité n’a eu lieu jusqu’à maintenant. De plus, les décomptes relatifs à l’exécution du projet n’étaient pas disponibles dans la documentation fournie à la Cour par le MTPTC. L’équivalent (quatre-vingt millions six cent soixante-deux mille cent soixante-seize et 45/100 gourdes (HTG 80, 662,176.45), tiré des crédits budgétaires alloués au Projet « Réhabilitation du tronçon Port-de-Paix – Port-Margot » est utilisé à d’autres fins. Amélioration de la route Ennery-Cap-Haitien : environ $6 millions pour un projet « géré de manière négligente » selon la Cour].
Il faut dire que jusqu’ici, l’auteur n’a encore imposé au juge une commission rogatoire dans le but de vérifier indépendamment, et de constater collectivement les preuves. Image à l’écran !
[Le ministère public jette un regard sur le banc des accusés et continue:
[« Honorable Magistrat, le crime est odieux et les inculpés sont des criminels sans foi ni loi. Dans le cadre du projet de réhabilitation du tronçon de route Borgne-Petit Bourg-de-Borgne on retrouve l’octroi de contrats à deux firmes pour exécuter les mêmes travaux sur le même tronçon de route. De plus, les deux entreprises ont le même numéro d’immatriculation fiscale, le même numéro d’agrément et le même numéro de patente…].
Arrêtons-nous ici, car l’analyse est incomplète puisque je n’ai lu que ce qui est livré par l’auteur. Nonobstant le Droit haïtien dans la méthodologie, de l’acte procédural, tient office de la loi. En outre, l’école de la magistrature importée fait office de préjugés exogènes, elle snobe. Entre le juge, le ministère public, la défense, il ne peut y avoir de magister, mais de magistrat. Que veut démontrer le Conseil de défense de Michel Lamothe à l’interrogation (6), telle est l’étonnante question pendante dont la réponse arriverait en coup de théâtre.
- Merci d’y croire !
SUR LA ROUTE DU CINÉMA par Dan Albertini
LE PROCÈS PETRO-CARIBE – Un scénario signé Jean Sénat Fleury – Épilogue
Nous y voilà là où il faut épiloguer. Après avoir provoqué sans intention ni connivence, la notion du Procès PetroCaribe, écrivez-le comme vous voulez «dans une petite patrie intime» de celui qui soutient avoir écrit le procès, c’est l’oralité qui règne. En 2018, je publie ma note pour réclamer de Jean Henry Céant…un enquêteur spécial. Allez donc rêver que je sais qu’il y aurait suite, attention accordée au point d’en produire le livre fictif si j’en crois bien la suite. J’ai parlé, et cela se notait sans mon su, me dit-il. Le temps fila. Ladite convention internationale de la diaspora haïtienne va me ramener des émotions très fortes nécessaires pour y souscrire à ce leitmotiv. Le Procès Petrocaribe est né pour alimenter la chronique utilitaire et agréable à mon sens, c’est-à-dire sur la route du cinéma. Long. J’ai lu en épisodes au point de réviser. Rappelant l’analyse pour remonter de la révision jusqu’à l’épisode-1/4, c’était de la passion, mais bien plus que ce que l’on peut croire malgré tout. Le ‘travail de l’immortel’ s’arrête ici puisqu’il y a de l’art sur la route, comme de la scène. Il y a de belles femmes que je ne trouve pas sur le parcours de ce procès, et cela me manque, il me faut retourner consulter la caméra. Oui, d’autres histoires à dire vrai, sans menaces ni délires. Voici la fin de ce qui m’est livré pour le trial.
Les chiffres sont révisés par le ministère public comme par le conseil de la défense en plaidoirie.
[Dans le cadre du projet « Réhabilitation du Gymnasium Vincent » à la rue Romain, l’enquête n’a retracé qu’une avance de démarrage de 163 457, 43$ US représentant 35% du montant initial du contrat. Alors que l’article 83 de l’arrêté d’application du 26 octobre 2009 fixe l’avance de démarrage à 25%. Dans le cadre de la « Réhabilitation de 7 km de route à Lafiteau » (route minoterie, 4 voies), l’enquête a constaté que la totalité de l’acompte provisionnel de 2% exigée conformément aux dispositions règlementaires pour un montant totalisant 197, 563,28 $ US n’a pas été préservé directement sur le montant des décomptes présentés par la Firme H.L. Construction S.A »]. C’est ce que propose l’auteur lui-même dans ses échanges passionnés!
L’analyse dans son contour nous révèle que dans la pratique de la Justice en Républik, il y a une guerre ouverte entre la nouvelle école de la magistrature importée (France, Canada), le tempo du barreau et les études de droit. Juge JJS avait par ressemblance avec tout autre exo, fait de la politique dans la justice. Adepte des SP (sc. po), depuis Montréal, dit-on, l’instruction n’a jamais abouti là où le chauvinisme s’y est inscrit. La pratique du droit est une guerre de tranchées pour garder le caniveau en Républik, par exemple entre Gonaïves et Port-au-Prince. Mais revenons à 2026, tel que le propose l’auteur qui s’apprête à conclure l’extrait que j’ai reçu. Avec les conditions verbales emportées. Autre mise à jour.
[Le ministère public observe une autre pause. Il continue:
« Honorable président, à la lumière des irrégularités relevées lors de l’enquête, il est permis d’affirmer que le programme EDE PÈP a été un vaste gaspillage de fonds publics. L’enquête au cabinet d’instruction a décelé des indices concordants de malversations financières d’une partie des fonds censés être alloués aux bénéficiaires du volet transfert d’argent et notamment les projets Ti Manman Cheri, Kore Etidyan, Bon Dijans/ Bon de solidarité et Kore Moun Andikape ».].
Vous avez sûrement remarqué que l’auteur distribue le courant électrique sur tout le terroir du pays puisqu’il y a le grand (géant) écran dans tout coin de rue. Le commerce, les importations vont donc bon train, à moins de la fabrication locale d’éléments électroniques, ou l’importation chinoise puisque c’est le seul axe de développement accéléré qui s’affiche pour 2026 jusqu’à 2035, à travers le monde. En outre, la technologie, les services, la consommation, une nouvelle culture, tous s’intègrent dans l’histoire écrite. C’est obligé sinon, pas de courant, pas d’images. Ni de témoin. Il y a lieu de lire que dans la pensée de l’auteur la dissertation vit de la révolution. Laquelle révolution touche aussi des secteurs : épargne, corruption hormis la Justice, il dit :
[« Honorable président, tout ce gaspillage a été orchestré au nom de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Des populations les plus vulnérables selon les inculpés étaient censées être les bénéficiaires des programmes. Mais quelle est la réalité dans le pays pendant que des millions sont détournés… ».]. Une conscience s’est dégagée !
Temps d’épilogue, toute apocalypse à son a posteriori, tel le déluge avait son ante diluvienne, il y a jusqu’ici l’histoire d’après Noé que le cinéma propose sous l’effet du ‘changement climatique’. Il faut aussi agrémenter les arts de la scène, car il y en a plus d’un. Cette tournée Petrocaribe est-elle si fictive, le grand public a vu le film se dérouler sous ses yeux, soit mécréant, soit complice. C’est un autre fait, je suis sur la route du cinéma, non pas conjoncturel, mais pour les besoins de la cause. Quelle cause, c’est mon ego. Depuis la notion des 12H71 en 2012, je souffle sur le chaud et le froid. J’ai publié ‘Le Procès Salvador’, la ’Malédiction des Pères et des Pairs’, les ‘Enfants du Pouvoir’, les ‘Rivales’, les ‘Souliers du Président’, le ‘Frère du Président’…, et j’en passe. La mouture est connue : critique fictive de scénario imaginaire. Ce sont les lecteurs qui m’ont amené vers des lieux non calculés. J’ai réservé la chaise vide du cinéma, à l’UNESCO pour Haïti. Sur la ‘graine d’affiche’ pour citer Christine Barbedet, en 2014, je me suis vu offrir par une actrice de Bollywood de passage au marché du film du FFM, l’étonnant million, croyant que c’était un film tandis que je profilais Haollywood 2104 pour un symposium un manifeste. Rêve !
En parlant d’épilogue, donc d’apocalypse, le temps de grâce m’est arrivé sous une autre forme. Cette année. Je me suis tout simplement dit que tant sont partis, moi, je suis resté. Tout élu. Le hasard allait pourtant me révéler la face cachée de la lune. Tout ce qui brille n’est pas or, dit-on. J’ai failli tomber dans le piège, heureux que je fisse dans la ‘fantaisie’. Non pas fantaisiste, tel que je l’ai souligné en 2010 pour Guy Mettan, à Genève. Dans le ‘Procès PetroCaribe’ que voici, il faut le dire, j’ai pressenti des vagues hautes de la marée montante, cela m’étonne toutefois. Si l’histoire de Petro Caribe mérite d’être lue, le procès mérite aussi d’être tenu. Le drame. Alors, par quel juge ? Peu importe votre rang, révisez votre ouvrage avant de l’envoyer.
Je redoute cependant la réaction du lectorat à mon endroit, mais je dois dévoiler les dessous du procès fictif, imaginaire décrit de l’auteur même, croyant passer par moi pour atteindre la voie des astres et des étoiles qui mènent à la chance. J’ai lu des réactions de critiques à mon égard. Ce qui me réconforte d’ailleurs puisque je suis sur la route du cinéma. Je ne peux donc citer ici ceux qui, par une autre voix/voie, ont pourtant si bien lu en SLRDC, mais qui ont cru au réel. Je ne veux citer de nom pour accuser même avec des preuves tangibles. Les menaces partent à : me «détruire», à me «descendre», jusqu’à ne pas me «rehausser» ! C’est vil; essayez donc.
Ce ne sont pas les accusés et leur banc de défense qui m’ont menacé ni la rue, qui d’autre que ?
- Merci d’y croire !
a
ISSN 2564-176X Le matin canadien (en ligne) – ISSN 2564-1778 Le matin canadien (imprimé)